Témoignages : Jacques Malvestio vu par quelques uns de ses amis

Mon peintre du plein air...

Il n’est à chaque fois ni tout à fait le même ni tout à fait un autre… Pour appréhender son œuvre, il est nécessaire de mieux connaître l’Etre ; réservé, humble et passionné. Donc complexe. Si j’étais son miroir pour capter ses au-delà, ses faisceaux lumineux refléteraient tout en adjectivant : écorché vif, (la vie ne l’a pas épargnée), tourmenté, hyper suprasensible, refusant la médiocrité médiocre, chantre de l’existentiel, croyant non asservi donc électron libre, inconditionnel de l’Art, perfectionniste, fossoyeurs des contraintes contraignantes, philosophe mais pas sage, et plus encore ! A l’opposé, ses toiles et autres créations picturales, ne sont que calme et volupté d’où jaillissent « les vies ». Chez Jacques Malvestio à l’humeur versatile, hanté par la créativité, que le temps patine, tout est hier et demain, après-demain et avant-hier chez qui le moindre détail est capital, primordial. Artiste d’aujourd’hui et de demain ses références historiques sont notoires et inéluctables ; celles de Son passé, des passés de ses Maîtres et Aïeux. Malvestio c’est du passé des temps modernes, un Mozart du pinceau ! Ainsi l’ai-je croqué pour le mieux découvrir, savourer, déguster … Ses toiles, ses pastels sont des pâtisseries fines, des mélodies, une élévation, qui parlent aux yeux et au cœur en vous susurrant à satiété et avec réalisme « regarde autour de toi »…


Si la nature n’existait pas…

Artiste des champs, peintre du plein air, des scènes de la vie rurale, de sa forêt (Fontainebleau), des champs de lavande, de tournesols et de la mer (l’océan Atlantique), Jacques au chevalet est un insatiable laboureur. Il répète à l’infini ses gammes en jouant de la division des tons où la touche finale s’accorde pleinement à son rôle d’instrument de dissolution des formes dans l’atmosphère. Méconnaître Millet, ignoré Rouvière, c’est le mal connaitre, lui l’inconditionnel héritier de l’Ecole de Barbizon, des impressionnistes. Lumière, nature, matière (ha la matière !) sont chez lui indissociables. C’est un saisonnier rythmé aux quatre saisons, (été, printemps, automne, hiver). Une règle d’or à laquelle il ne déroge jamais. Ses racines et la nature sont ses muses, sempiternellement sur les traces de son Excellence Millet. Il n’est une de ses œuvres sans un coin de ciel bleu. L’eau, le soleil, la vie sont omniprésents même dans ses natures mortes ou ses portraits avec qui l’on communie. En parfaite osmose, harmonie avec Dame nature, douce ou rude il l’a peint avec les couleurs chatoyantes de l’Amour. C’est du réalisme imprégné de sensibilité, de ressenti. Le ou les messages sont bels et biens présents et face à une de ses œuvres, on ne reste pas indifférent, la communion est totale. La mer vous hèle, Belle Ile, l’Ile d’Yeu, vous envoûtent et tout l’olfactif vous enivre. De ses toiles vivantes (encore et toujours la matière), émanent des odeurs, des sons, de l’espoir ! La froideur de ses neiges nous réchauffe bien que ses bleus et ses blancs, (la matière) nous glacent. Et qu’écrire sur la chaleur de ses moissons où le chien, l’âne, le coq et les poules nous remémorent nos souvenirs d’enfance. (Une de ses sources d’inspiration). Quant à la pureté de ses mares et cours d’eau, qu’elle sérénité, quel rafraîchissement. Les verts claquent, la lumière inonde les glycines, un pont de pierre ou une berge. Une invitation à la méditation, au voyage. Et puis, en forêt de Fontainebleau, son antre, là où il se ressource, là où il parle aux arbres, il croque, croque et s’émerveille pour coucher sur la toile des chênes centenaires, des rochers inertes mais ô combien vivants. Sous la neige, sous la pluie, sous le soleil, sous tous les angles, les saisons, Sa forêt il l’apprivoise et nous l’a fait aimer sous ses cieux toujours bleus, synonymes d’espoirs, de vie, d’ouverture sur un au-delà à définir ; un lien spirituel dénué de toute connotation religieuse ou ésotérique. Une démarche intellectuelle et picturale qui fatalement l’a conduit au Japon où les cerisiers en fleur et les lumières l’ont plus que séduit et où une autre culture transpire de ses toiles. Une civilisation nouvelle avec une approche philosophique différente de l’existence où la sérénité serait reine et unique compagne…


Joël Chevreau. Journaliste (janvier 2007)




Etant proche de lui depuis près de 25 ans, j’ai été le témoin des différentes périodes de son art pictural.
De naturel plutôt effacé, il a toujours travaillé en toute humilité à la recherche de la vérité, au mépris de la mode et de tout mercantilisme.
Utilisant aussi bien le dessin, le pastel ou la peinture à l’huile, il a constamment recherché dans ses paysages ou ses scènes de genre de la vie ordinaire, à traduire : dans les premiers l’espace notamment par le majesté de ses ciels; dans les deuxièmes la finesse de la ressemblance avec le sujet et dans les derniers la justesse du geste ou du mouvement si bien étudié; le tout avec ce souci de réintroduire la lumière quelque peu oubliée par ses prédécesseurs.
En effet, chez lui, la lumière inonde les sujets principaux, donnant une tonale chaude à l’ensemble du tableau. .
Petit à petit, et peut-être inconsciemment, il a été marqué par la peinture de Jean-François MILLET dont il est un admirateur et je dirai, quant à moi, qu’il en est maintenant, au sommet de son art, un des disciples et sûrement son successeur au début de ce 21ème siècle .


Jean Lebonnec (Janvier 2007)
Ami de longue date




Quelle est donc cette muse mystérieuse
Qui vient frapper à la porte d’un inconnu ?
     D’où vient-elle, de l’Olympe ?
     Quel est donc cet inconnu
        Encore en herbe
   Inconscient de son destin ?
Pour quelle raison a-t-il été choisi
        Lui ?
Dans cette multitude de candidats
Alors qu’il n’a aucune idée
     De l’avenir qui l’attend.
        Pourquoi ?
-Tout simplement
     Parce qu’il a du talent-


Elle lui a montré la voie.
Peu importe les conditions,
Nonobstant les obstacles
Le chemin est linéaire
Perpendiculaire à l’horizon.


Sur cette ligne qui sépare le ciel de la terre
Le point principal, le point fixe
Est là dans toute sa pérennité :
C’est ce point qu’il fallait atteindre.
     C’est Jacky MALVESTIO,
     Ce désigné des Dieux,
     Qui l’a atteint
Dans les plaines de Barbizon,
Dans les provinces de France,
Dans les secrets du Japon.


Partout il a caressé de son pinceau
Tout ce qui peut émouvoir
     Le cœur et l’esprit
L’âme de tout ce qui est beau
Par sa sensibilité innée.

Jacky bravo.


Jean FAUCONNIER
Janvier 2007




A mon ami, Jacques MALVESTIO

J’ai connu Jacques Mavestio en 1977 à l’école “ART & NATURE” de Barbizon où il était l’assistant de Daniel Rouvière, son professeur, très connu dans le monde artistique en tant que peintre animalier.

Ses peintures révélaient déjà une touche très personnelle qu’on reconnaissait au premier coup d’œil parmi tant d’autres. Son œuvre a connu différentes périodes et aujourd’hui ses toiles explosent de vie que ce soit dans ses paysages, chantant le rythme des saisons ou dans ses portraits si fidèles aux sujets et à qui il ne manque que la parole.

Chez aucun autre peintre, je n’ai aussi bien ressenti la mouvance des ciels; la chaleur des blés en été avec des jaunes qui lui sont propres; La flamboyance des automnes où les rouges, les ocres, les terres, les orangés, se mêlent aux touches de vert et vous emmènent sur des sentiers qui s’engouffrent dans des perspectives à l’infini; les paysages de neige ou de givre qui vous donnent des frissons en les regardant; les paysages de mer aux reflets dansants qui eux vous donnent le sentiment d’entendre le clapotis de l’eau.

Jacques Malvestio est à mon sens est un grand réaliste, “impressionniste de notre temps” qui se situe pour moi dans la lignée de Jean-François MILLET.



Jacques MELIA
Le Cap- d’Agde34
 
 
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